La vérité sur les animaleries
Une vidéo à regarder pour commencer : https://www.youtube.com/watch?v=bKwTpNtiFcc&feature=related
Enfin la vérité sur les animaleries, et ces bébés chiens que certains achètent encore là bas.... A méditer avant d'acheter... Si belle soit la vitrine, prenez garde....
Du Producteur au Consommateur : Toute la vérité sur les animaux que vous achètez en animalerie. |
Quelques jours plus tard, la petite famille se décide à amener le chiot chez le vétérinaire qui diagnostiquera une gale d'oreille, la présence de vers et une forte toux du chenil. Le chiot meurt par asphyxie dans la nuit du 2 au 3 août dans les bras du mari de Laurence qui la réveille en larmes. Le vétérinaire découvrira dans la cage thoracique une cyanose des muqueuses et des lésions de broncho-pneumonie infectieuse. Laurence, qui avait acheté en toute confiance ce chiot dont les papiers lui semblaient en règle, n’apprendra que bien après qu’il venait de Belgique, principale plaque tournante des trafics de chiens en provenance des Pays de l’Est. L’affaire est révoltante mais malheureusement très courante. Le Rungis de la gent canine et féline à prix discount
photos One Voice |
Une marchandise pas toujours vivante…
Un trafic « légal » destiné à la France Comment passer outre la législation française ? La nouvelle réglementation décidée par le ministre français de l’Agriculture interdit l’importation de chatons et de chiots d’origine hongroise, tchèque ou polonaise, mais la législation belge, beaucoup moins contraignante, autorise l’entrée de ces animaux dès l’âge de 7 semaines. Vaccinés et dotés d’un carnet de santé belge dès leur arrivée, les animaux deviennent des ressortissants de l’Union Européenne et peuvent aussitôt entrer en France le plus légalement du monde. Ainsi, 90 % de ce trafic est destiné à notre pays. C’est ce même ministère de l’Agriculture auquel l’association One Voice a envoyé par deux fois un rapport édifiant sur les réseaux d’importation d’animaux domestiques, lourd de plaintes et d’appels au secours de clients bernés, et auquel n’a étrangement été donné aucune suite… L’horreur n’est pas encore à son comble Outre le fait que de nombreuses zones sont encore infestées par la rage dans les pays exportateurs et que les chiots ne reçoivent aucun vaccin anti-rabique et ne subissent pas de quarantaine, ils sont de surcroît importés en France trop jeunes, et présentent souvent des maladies extrêmement contagieuses, fréquentes dans les chenils et élevages surpeuplés ou insalubres. La toux de chenil, la maladie de carré, l’infestation par les vers et les gales sont les plus courantes et peuvent être fatales pour le nouvel arrivant. Malformations, dysplasies, problèmes cardiaques et respiratoires, sont également monnaie courante. Mais il en est de moins faciles à déceler : il y a les maladies de l’âme, celles du chiot qui a été séparé d’une génitrice devant mettre bas portée sur portée pour être rentable. Les cas sont légions, tout comme les clients bernés, déçus par une justice qui ne peut les entendre face à des fournisseurs surprotégés par une loi clairement de leur coté. Ainsi, ce sont des centaines de plaintes qui sont déposées chaque année et seront pour la grande majorité classées sans suite. Une goutte d’eau lorsque l’on sait que la plupart des adoptants floués ne portent pas plainte ou acceptent un échange standard comme on changerait une cocotte minute qui fuit. Véronique, bénévole dans un refuge de l’Essonne, explique qu’elle héberge de nombreux cas de chiens d’animalerie abandonnés suite à ce type de problème. Pour elle, la répétition du problème vient du fait que les gens « oublient » toutes les mises en garde et les encarts journalistiques dès qu’ils passent devant une vitrine où s’ébattent les petits bouts tout craquants. La charte adoptée par les « hypermarchés » du chien Quant aux grandes surfaces du chien qui promettent de ne pas vendre de chiens d’origine Est-européenne, ne nous enthousiasmons pas. Voilà ce que vous risquiez d’acheter dans une grande enseigne bordelaise très réputée il y a quelques mois : un dalmatien prognathe, un bulldog de 4 mois qui semble en avoir 2, un dogue argentin aussi taché qu’un dalmatien, un boxer cryptorchide à 900€ … Rien qui ne puisse effrayer le néophyte passant par le rayon animalerie, un pot de Géranium sous le bras.
La solution du problème est entre plusieurs mains : celles des législateurs belges qui ouvrent impunément leurs frontières et déroulent le tapis rouge aux trafiquants de toutes sortes, et des pouvoirs français qui devraient renforcer les contrôles dans un premier temps, et établir de nouveaux décrets quant à l’importation de chiens de l’Union Européenne… Ce qui semble malheureusement compromis sans aller à l’encontre des accords de Schengen. Donc elle réside surtout dans celles des consommateurs : vous et moi. Vous pensez sortir un chien de l’Enfer, vous en précipitez dix. Préférez l’élevage sérieux, professionnel ou amateur, qui ne commercialise que votre race préférée et qui ne vend pas forcement ses chiens LOF plus cher qu’en animalerie, ou, si votre porte-monnaie crie famine ou si le cœur vous en dit, passez donc faire un tour au refuge le plus proche. Vous y rencontrerez nombre de compagnons attachants et fidèles qui n’auront pas eu la chance de rencontrer plus tôt un maître tel que vous, et qui méritent autant, sinon plus, l’amour que vous leur porterez. Sandrine Anzagoth Cet article a été publié dans Top Dogs magazine au mois de Novembre 2002 |